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Se plaindre et se faire plaindre, le cercle infini… ou presque !

Nous avons tous un Calimero dans notre entourage. Tu connais surement un roi de la jérémiade ou une reine de la plainte qui, à chaque petit problème de la vie, en profite pour émettre un fleuve incessant de plaintes que ceux qui ont la chance d’écouter se prennent en pleine visage sans réagir.
Soyons honnêtes : il arrive à tout le monde de se plaindre. Cela ne signifie pas que nous sommes tous des plaintifs compulsifs.

📚Saverio Tomasella, docteur en psychologie et auteur du livre « Le syndrome de Calimero », nous délivre 3 tendances de plaintes. La première, c’est celle qui part d’un besoin, qui est exprimé avec plus ou moins de maladresse. La lamentation commune, ponctuelle est répandue en quelque sorte. La seconde dérive plutôt de l’habitude, par exemple «parce que les parents avaient déjà cette habitude ou que l’environnement est très critique», explique l’auteur. Enfin, certains individus expriment par leur plainte «une forme de frustration, voire de haine, à l’égard du monde et des autres».

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5 signes pour le reconnaître :

1 : Le bénéfice de se plaindre

Râler c’est être en désaccord, se plaindre c’est chercher le réconfort. Il y a un besoin d’expression dans la plainte : verbaliser permet de décharger et de soulager. Se plaindre donne la possibilité d’équilibrer le psychisme de tous, de l’individu comme du groupe : c’est un acte fédérateur.
Libérer sa plainte en la verbalisant diminue le risque de développer des maladies psychosomatiques.
La plainte ponctuelle est donc bénéfique ; de plus, sa fonction est de faire évoluer une problématique. Lorsque l’apitoiement devient récurrent, répétitif et que la personne qui se plaint tout le temps en fait un schéma de comportement, une façon d’être dans la relation, alors on parlera effectivement d’un syndrome de Calimero.

2 : L’injustice passée

On retrouve le syndrome de Calimero chez les gens qui n’arrivent pas à vivre autrement qu’en étant centrés sur leur souffrance, provoquant en eux un mal-être permanent. Ils font part d’un chagrin persistant, sous la forme de plaintes insistantes, se sentant victimes incomprises. Une forte attention de l’entourage et un réconfort constant est demandé, ce qui devient une source d’épuisement pour les proches.

Ils n’ont pas été entendus par la famille et n’ont pas pu être rassurés. Ils peuvent avoir subi de la honte, voire de l’humiliation, ou encore des phases d’abandon et de rejet.

3 : Le masque social

Ces plaintes, verbales ou somatiques, cachent une colère voire une agressivité impossible à dire.
Au départ victime, le Calimero peut vite devenir un bourreau pour son entourage. Les proches cherchent à aider, mais n’y arrivent pas de façon durable. Lassés par les jérémiades, ils en viennent à le délaisser : le Calimero exprimera alors que les autres le fuient et plongera à nouveau dans ses lamentations.

4 : Une tendance à la victimisation

« C’est toujours à moi que ça arrive ! » Généralement, les reproches injustifiés sont répétés et ils ressentent une frustration permanente.
Tourmentés, les Calimero pensent qu’un fatalisme les accompagne constamment et craignent d’être mal considérés : en effet, ils vivent dans la peur de se voir manquer de respect ou d’être rejetés. Il y a une grande difficulté à éprouver de la satisfaction à long terme.

5 : Un ancrage dans l’opposition

Si la blessure d’injustice est généralement à l’origine de la souffrance, tout le monde peut faire son Calimero, à la suite d’un événement de vie difficile à vivre.
Mais d’autres situations peuvent faire naître un syndrome de Calimero. Par exemple, lorsque l’individu a grandi entouré par une famille fortement engagée contre l’injustice, il y aura une tendance à reproduire ce schéma. Quelquefois, c’est la personne qui se plaint tout le temps elle-même qui a vécu une injustice à l’âge adulte et qui va l’étendre dans tous les domaines de sa vie.
Le focus est toujours sur ce qui ne va pas : ils sont dans une forme de refus de la frustration. Ils ne peuvent pas accepter que les choses n’évoluent pas comme ils le souhaitent.

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4 clés pour soigner le syndrome de Calimero

Si tu penses que votre tu es impacté par ce syndrome, ou que l’un de vos proches en souffre, voici quatre conseils pour faire évoluer la situation.

1. Savoir bien se plaindre

Vider son sac permet de se sentir plus détendu, de passer au delà de nos contrariétés. Le docteur en psychologie Saverio Tomasella liste cinq critères indicatifs qui identifie une plainte saine et bénéfique. Elle doit être honnête : rester factuelle; Respectueuse : ne pas attaquer quelqu’un; Constructive : proposer une solution. Facilitatrice : tout le monde doit en sortir gagnant. Assertive : loin de toute rancune ou envie de vengeance.

2. Trouver tes propres réponses

Il s’agit de commencer à prendre soin de toi sans plus attendre que les autres soient la source de votre bonheur. Cela signifie aussi de ne plus utiliser le chantage affectif auprès de l’entourage, en allant chercher vous-même vos propres réponses.
En devenant autonome, tu pourras transformer l’acte de la plainte en une action nouvelle, par exemple en écrivant vos contrariétés dans un carnet, ou encore en effectuant une activité manuelle ou en lien avec votre corps.

3. Apprendre à t’accepter

Cette étape peut sembler compliquée. En effet, très souvent, le Calimero n’a pas conscience qu’il se plaint en permanence.
Si l’on est victime d’un Calimero, il ne faut pas hésiter à dire stop, en exprimant que tu peux l’écouter, mais que tu ne peux pas trouver les solutions à sa place. En lui posant une limite, il est mis face à lui-même : sa plainte ne peut pas être déversée infiniment sur autrui. Potentiellement, cela l’aidera à envisager une thérapie.

4. Fais-toi accompagner

Pour cela, reconnaître les injustices passées, celles qui ont provoqué les blessures, est une étape essentielle. Le Neuro-Training te permettra d’identifier l’origine du problème, mais t’aidera aussi à te voir comme tu es vraiment. Il s’agit d’aller à l’exploration de tes émotions et d’éclairer autrement les situations compliquées de ton histoire pour les envisager de manière différente.

En séance de Neuro-Training , je t’accompagnerai à prendre conscience de ce qui se joue dans tes rapports aux autres et à toi-même, en mettant des mots sur le vécu traumatique et en l’évacuant par des techniques simples.

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